TONGA: juillet 2016

Le Svalbard, juillet 2016

Glaciers après glaciers, fjords après fjords et mouillages après mouillages nous voilà en découverte du pays des ours blancs et terres arides du bout de monde.Nous sommes aujourd’hui en route pour Magdalenafjord au Nord Ouest de l’île du Spitsbergen.

Départ de Tromsø, Soleil de Minuit

Après une traversée de 6 jours avec un arrêt de 2 jours a Bjornøya, Tonga a touché son premier glacon derivant au cap Sud du Spitsbergen. Avec 30nds de vent au près NE et des rafales à 42nds vu à l’anémomètre par le capitain le vendredi matin, en approche du cap Sud, la traversée a été plutôt sportive. Aussi sportive que peut l’être Tonga avec ses 16 tonnes de lest et ses cales pleines: à la gite, calé sur son bouchain, Grand voile 1/3, trinquette et appui moteur. La mer était hachée au cap et quelques migrations noctures au soleil de minuit ont été nécessaires pour assurer le sommeil de l’équipage: Eva a glissé dans la banette de Louise qui elle même était tanqué dans les planches de bois coincées sous sa couchette. A la 2ème prise de quart, ma migration avait terminée dans le carré, Franck en ciré mouillé, dans notre cabine avant secoué par une mer de Barentz conforme à sa renommée. C est au matin, avec les appels VHF de notre bateau copain dépourvu d'anémomêtre : ”Est que vous pouvez nous dire combien on a de vent là?” Lison : Oui Nunatak, on a 42 nds”.

Sans commetaire.

On a pris la petite fenêtre de 48h que nous laissait la météo pour traverser la mer de Barents entre 2 coups de vent. Ce qui nous a permis de faire l’épreuve du feux de nos équipements et surtout de Tonga qui s’est révélé au dessus de nos attentes. En sécurité aussi bien dans la timonerie qu'à l’abris que dans le cockpit pour les manoeuvres, Tonga filait ses 7/8 nds sans broncher.

Depuis, nous avons caboté dans Bellsund et Isfjord. Vu une baleine, des morses, des phoques, des milliers d’oiseaux: guillemots, fulfars, macareux, mergules, des dauphins, et un renard arctic mort. Franck a changé 4 courroies et un alténateur. On a dérapé 5 fois au total dans des mouillages hazardeux et talonné une fois sur la vase. Bref, ”learning by doing” reste notre devise.